Aujourd’hui je suis en résidence à la Villa Antonine. Ce lieu a appartenu à Jean-Antonin Injalbert et en a accueilli les sculptures, les a enveloppé dans la parenthèse fleurie de son jardin. Comme si l’art et le décor n’avaient toujours fait qu’un, par les jeux de lumière, les textures, les couleurs.
Ma démarche, pour la durée de cette résidence, est en cohérence totale avec ce mélange, cette pluridimensionnalité. L’écrin est un objet d’art autant qu’il est un support de création. La temporalité de l’oeuvre est dans son processus autant que dans sa finalité. Ma démarche s’inspire de chacun de ces éléments, explore les frontières opaques entre les techniques, les efface même, parfois. J’investis l’espace en lui ajoutant quelques pièces, celles qui sont à la fois le support et le sujet de mes créations. Les céramiques, les chaises paillées, les anciennes cartes postales ou affiches patinées.
Je trouve un laboratoire de création. L’espace devient un terrain de jeu…